Centrale
Je passe deux fois par jours devant la centrale de ST-LAURENT-DES-EAUX, située entre Orléans (45) et Blois (41), et cela me permet de ne jamais oublier les avantages du nucléaire (car elle couvre tous les besoins de la Région Centre) mais aussi et surtout les risques liés à cette énergie.

L’histoire de cette centrale est ponctuée de rejets radioactifs anormaux comme par exemple le scandale qui avait eu lieu à cause de rejets radioactifs durant la période 1969 – 1985. Pour la seule année de 1980, les rejets cumulés ont représenté plus d’un milliard de becquerels qui ont été rejetés directement dans la Loire. On peut en évaluer les proportions à 60 % de plutonium 239 (dont la demi-durée de vie est de 24 400 an) et 40 % d’américium. Ce chiffre est à comparer à la limite annuelle d’incorporation pour le public de 10 becquerels. Lorsque l’on sait qu’il suffit d’ingérer ou de respirer quelques microgrammes de plutonium pour provoquer un cancer, il y a de quoi être inquiet … pas étonnant que le Loiret soit dans le hit parade des statistiques des cancers de la thyroïde qui à la base touche essentiellement les femmes et se développe de plus en plus chez les hommes et les enfants ! On notera que le traitement de cette maladie est à base d’iode radioactive … plutôt étrange, non ???

Ces incidents sont souvent ignorés par la population car les informations sont dissimulées pour éviter que la presse s’empare des évènements et après on entend parler aux actualités qu’il y a eu un léger incident à la centrale de Dampierre ou à la centrale de St Laurent mais que le risque est quasi nul et sans danger pour la population alors le jour où une personne tombe malade, on préfère attribuer son cancer à la catastrophe de Tchernobyl. C’est plus facile de rejeter la faute sur les autres mais je pense qu’il n’y a pas besoin de regarder si loin …

Pour la photo, elle est prise du train … évidemment ! 😉